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02/03/2017 Immobilier Si le dispositif fiscal immobilier Pinel est inscrit dans la loi, ce n'est pour autant pas un gage de garantie de l'Etat. Selon le cabinet d'expertise immobilière Immo G Consulting, ce régime est risqué et n'assure pas une protection suffisante de l'investisseur. Il appuie son analyse sur l'infériorité de certains loyers de marché par rapport au loyer plafond du dispositif Pinel. C'est le cas à Marseille (15ème) où le loyer moyen de marché est de 10,4 €/m2, soit un montant inférieur à 20 % comparé au plafond Pinel. De même, des taux de rendement en Pinel se révèlent bien en deçà des rendements de logements neufs dans le libre comme à Montpellier où l'on peut attendre pour un 2 pièces 3,3 % en Pinel et 5,5 % dans le libre. Aussi, le prix de vente diffère entre un programme Pinel et un programme libre. A Toulouse, le prix pour un 2 pièces relevé dans un programme Pinel est de 5097 euros/m2 alors que le prix moyen dansle neuf libre est de 3770 euros/m2, soit un écart de 26 %. La possibilité d'acheter à un prix trop élevé est donc bien réel. « Il apparaît clairement que, pour nombre de particuliers investisseurs, l'avantage fiscal dont il bénéficiaient a été pour partie au moins détourné au profit de certains vendeurs (promoteurs, intermédiaires) », note le cabinet. Sans compter que les caractéristiques de construction de certains immeubles mal finis engendrent des coûts de travaux, voire une moins-value à la revente. L'expert immobilier constate qu'une partie de la production Pinel concerne des zone géographiques périphériques plus populaires ou « en devenir ». Les terrains, loyers et prix de ventes des biens y sont donc moins chers et la demande locative y est moins forte, voire moins solvable.
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