16/07/2019

Droits des particuliers

Immobilier

Dans les grandes villes, une forte majorité de locataires, et souvent moins de 38% de propriétaires

Où y a-t-il le plus de propriétaires occupants dans les logements et le plus de locataires, par zone géographique,en France? Se basant sur des chiffres de l’INSEE de 2015, Le courtier en crédit Vousfinancer et l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI) ont communiqué les résultats d’une étude «Taux de propriétaires: diversité et réalités des territoires en France». Il en ressort que le taux de propriétaires occupants en France demeure stable ces dernières années à 58% (il était de 43% en 1968) mais avec de fortes disparités locales. C’est ainsi en Bretagne, au niveau régional, que le taux de propriétaires est le plus élevé en France (66,3%) et en Vendée (72,3%) pour l’échelon du département. En revanche, le taux de propriétaires occupants n’est que de 33% à Paris où il y a 62% de locataires. C’est en Ile-de-France, au niveau régional, en métropole, que l’on compte le moins de propriétaires: 47,3% seulement puis en PACA: 54,4%.
C’est dans les grandes métropoles régionales qu’il y a le moins de propriétaires occupants, avec des taux toujours inférieurs à 50% et parfois même autour de 35% dans de nombreuses grandes villes: Lyon (34%), Toulouse (33%), Montpellier (31%), Bordeaux (32%), Rennes (35%), Nantes (37%), Grenoble (38%), Clermont-Fd (32%), Tours (33%). En revanche, le taux de propriétaires occupants est un peu plus élevé dans le sud-est: 39% à Aix-en-Prov, 40% à Nîmes, 44% à Marseille, 47% à Nice; tandis qu’il chute dans les grandes villes du nord et de l’est: 27% à Strasbourg, 28% à Lille, 27% à Reims, 28% à Nancy….
L’étude Vousfinancer-UNPI révèle aussi que le nombre de propriétaires occupants est beaucoup plus élevé dans les zones où la tension immobilière est faible (et les prix bas): ainsi dans les communes de la zone C, le taux de propriétaires est de 72%. «Les communes les plus petites, accueillant moins de 1000 ménages, mais qui couvrent 87% des communes et 24% des ménages, affichent un taux moyen de 78%», précise Christophe Marques, directeur de CM Analytics qui a réalisé l’étude. Si le facteur prix des logements influe beaucoup sur le taux de propriétaires (au-delà de 3000 € le mètre carré en appartement, il n’y a quasiment plus de départements ayant un taux de propriétaires supérieur à 60%), il n’explique pas tout… En effet, l’étude souligne que dans les plus grandes villes de France, on n’observe aucune relation entre les prix de l’immobilier et la part des propriétaires. Car, dans ces métropoles, d’autres facteurs incitent structurellement à la location: l’âge des ménages, le pourcentage de logements collectifs en copropriété et dans des HLM (et, a contrario, la moindre importance des maisons individuelles, choix privilégié par les propriétaires occupants), la taille des familles, le niveau de revenu, l’importance de la population étudiante.  
Lors de la conférence de presse présentant cette étude, l’UNPI a réaffirmé par la voix de son Président Christophe Demerson, son hostilité à l’encadrement des loyers en valeur à Paris, jugé comme une «mesure électoraliste» à moins d’un an des prochaines élections municipales.
Pour l’UNPI, sa pertinence économique est contestable, la mesure décourageant les propriétaires-bailleurs, ce qui ne peut que réduire l’offre locative d’habitation à Paris où les loyers n’assurent qu’une rentabilité brute de 3,25%. Encadrement qui accentuerait aussi le phénomène d’orientation du parc locatif privé vers la location touristique de courte durée plus rémunératrice.  

Etude UNPI-Vousfinancer , conférence de presse du 16 juillet 2019

Brèves2019-07-16

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